Le sablé de Nançay

1953, dans le fournil d’un petit village solognot, Nançay, Jacques, jeune apprenti et fils du boulanger, termine la pâte commandée par son père.

Cherchant à bien faire, il n’obtient pas le résultat escompté et après un copieux sermon, il reprépare la bonne recette.

Entre temps, la pâte “ratée” est conservée au frais car il n’est pas question de gâcher la marchandise.

Le lendemain, cette préparation est travaillée sous forme de petits gâteaux que l’on fait goûter aux clients du magasin.

La première impression est :

“Que c’est bon! d’où ça vient?”

Se rappelant de son erreur, le jeune Jacques pétrit de nouveau sa pâte “ratée” pour obtenir de délicieux petits biscuits.

Le sablé de Nançay est né et depuis 60 ans il est fabriqué artisanalement dans le plus grand respect de la recette d’origine.

Il reste un petit délice confectionné “comme à la maison”  faisant le bonheur des papilles des petits et des grands.

Depuis plus d’un demi siècle, une équipe de grands professionnels continue à fabriquer le sablé de Nançay selon la recette et la technique d’origine, lui garantissant une qualité irréprochable.

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Les Sablés de Nançay sont en vente à la boutique du Berry ! www.boutiqueberry.com

 

Sainte Perpétue

Sainte Patronne de Vierzon, martyre chrétienne, sacrifiée avec sa servante Félicité le 7 mars 203 à Carthage. Son reliquaire est déposé en l’église Notre-Dame de Vierzon.

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La Légende du Gour

Le Gour !

Quelques Vierzonnais, parmi les plus anciens, se souviennent que leurs grand’mères racontaient, qu’il s’était passé « quelque chose » en cet endroit, qu’une église y était engloutie dont on entendait distinctement le son des cloches venant de la profondeur des eaux.

La rivière y était d’une profondeur insondable.

Les démons s’y étaient établis en permanence, et si quelque pêcheur avait le malheur de s’y aventurer, il était sûr d’être entraîné par eux et de disparaître dans les eaux. Saint Sulpice, une des gloires de ce pays car il avait le don de miracles, arriva au bord du gouffre, ordonna à un de ses acolytes de mélanger l’huile sainte avec de l’eau et, ayant béni ce mélange, le fit jeter dans la rivière en disant, comme le prophète Elisée : « J’ai apaisé ces eaux et il n’y aura plus en elles ni mort ni maléfice. Ainsi fut fait, et ainsi le malin esprit fut mis en fuite. Depuis lors, on put traverser le gouffre sans péril et même y pêcher. »

Toutefois lorsqu’on s’approchait du Gour, les jours de fête de la bonne vierge, on voyait les eaux bouillonner et l’on entendait sonner les cloches, mais ce n’étaient pas les cloches de la paroisse ni celle du couvent : le son venait du fond de l’eau. On remarquait que les poissons, qui venaient s’ébattre par-ci, par-là, vers la surface, lorsqu’ils arrivaient à un certain endroit, filaient en ligne droite, puis s’arrêtaient pour se placer en travers sur cette ligne, avant de reprendre leur course.

C’est comme cela qu’elles font le signe de la croix, ces petites bêtes du bon Dieu !

Comme aucun ne passait par là sans faire le même signe, il fallait bien croire que quelque chose de béni était caché là-dessous. Perlas, qui était un hardi plongeur, résolut de s’en assurer. Ayant plongé bien avant, il trouva un clocher qui contenait beaucoup de cloches ; il prit la plus petite et l’apporta à terre. Ensuite, il plongea de nouveau et descendit jusqu’aux portes de l’église dans laquelle il rentra. Il vit d’abord de grandes lampes d’argent suspendues à la voûte ; plus loin, s’élevait un autel magnifiquement décoré. Le plongeur, émerveillé, commençait à choisir sa charge parmi tant d’objets précieux, lorsqu’en levant les yeux il fut saisi de crainte en voyant sur le tabernacle la bonne Vierge qui le regardait. Il comprit que toutes ces richesses appartenaient à la bonne Vierge, qu’il ferait un sacrilège s’il les dérobait, et que ce qu’il avait de mieux à faire, c’était de la rapporter, elle, à terre où elle serait mieux qu’au fond de l’eau. C’est ce qu’il fit en se promettant ensuite de revenir pour emporter le trésor. Mais au moment où il sortait du Gour, il entendit une voix éclatante qui prononça ces mots : « Perlas, si tu y reviens, tu ne t’en retourneras pas ! », « il se le tint pour dit. La bonne Vierge fut placée dans l’église, mais le lendemain on ne l’y retrouvera plus ; on crut qu’elle était retournée dans le gour, mais non, elle s’était arrêtée à vingt-six pas du perron de l’église, sur le mur du cimetière.

On la rapporta à l’église en grande cérémonie, mais elle ne voulut pas y rester, et on la retrouva le lendemain au lieu qu’elle avait choisi pour résidence. Alors on lui bâtit dans ce lieu même la chapelle dans laquelle elle resta trois siècles, sur le côté droit de la place Notre-Dame. »

« Les sceptiques ont prétendu que ce bruit de cloches, très réel du reste, était produit par un écho au temps où le bois d’Yèvre faisait obstacle et répercutait le son des cloches de la ville. »